SUEURS FROIDES
Le 13 janvier 2000, je me connecte au site internet de Starship Modeler, source d'information intéressante pour les engins de 2001. Et là, qu'elle n'est pas ma surprise de trouver une cote complètement différente de celles publiées jusqu'à maintenant : 324 pieds, soit 99 m ! Je revérifie tous mes documents, je n'arrive pas à déterminer une cote finale fiable, la plus approchante de la version 99 m étant 119 m, ce qui ferait de ma maquette une version au 1/72. Le récapitulatif des calculs est le suivant :
Cote | D'après | |||
120 m | Mesures sur diverses photos | |||
161 m | Maquette de Lunar Models | |||
213 m | Livre 2001 l'Odyssée de l'Espace | |||
91,5 m | Ecran Fantastique # 55 | |||
180 m | Science & Vie d'octobre 1968 | |||
165 m | Déductions sur la maquette de 54 pieds | |||
99 m | Site de Starship Modeler | |||
119 m | Nouveaux calculs sur photos et dessins |
Je demande alors à Rob Caswell, co-éditeur de Starship Modeler, d'où provient cette information. Le raisonnement qui a permis d'arriver à cette cote lui a été apporté par le « Captain Cardboard » Scott Alexander, producteur d'un magnifique pod au 1/12 (entre autres). Après l'avoir contacté, il m'explique qu'une discussion avec Con Pederson a enfin éclairée un point obscur depuis toujours : la maquette du Discovery de 55 pieds (et pas 54 comme dit dans tous les documents) était au 1/6, à la même échelle que le pod de 13 pouces ! La suite du calcul est fort simple, et nous arrivons ainsi à 330 pieds, soit 100,50 m !
L'information est de taille ! Dommage qu'elle arrive si tard, après toutes ces heures passées sur le pod, les antennes, la sphère et les cônes arrières.
La situation est simple, soit je recommence à zéro, soit je change l'échelle de ma maquette. Vu le temps qui file, je ne me pose pas la question longtemps, donc je change l'échelle ! Le Discovery sera au 1/60, échelle malheureusement bâtarde qui ne correspond à rien. Si tout n'est pas à refaire, ça implique quand-même pas mal de modifications sur la sphère (la porte gauche en particulier) et la reconstruction complète d'un pod.
SUITE DE LA CONSTRUCTION
Les pièces de liaison avec la colonne centrale
Les petits cônes en forme de yoyo sont tournés en Medium, ils sont gravés avec une pointe puis moulés. Ces cônes sont connectés à un disque que je tourne en Forex en une seule fois, évitant ainsi la découpe et le collage d'un anneau pas évident à réaliser vu son étroitesse.
Le Forex est un plastique très fin et traité anti-feu, utilisé dans la publicité et comme support lors d'expositions. J'ai eu la chance d'en récupérer une bonne quantité dans les poubelles du service communication de mon travail. Des plaques autocollantes (même technique que pour les grands cônes) sont appliquées suivant les documents. Celles de l'avant du disque sont collées au pifomètre, les documents sur cette partie étant plutôt nébuleux.
Les « cônes étoilés »
Un demi-cône est tourné en Medium, 18 petits morceaux de plastique étirés sont collés pour donner le relief. Le moulage est un peu particulier, cette pièce devant pouvoir coulisser sur la colonne centrale : il est donc réalisé en 2 parties avec un noyau amovible en silicone du diamètre de la colonne. L'étoile est découpée dans de la carte plastique, il me faut 3 essais avant d'obtenir la forme correcte. Les 2 premiers essais n'étaient pas concluants, la grosse mèche dérivant dans le plastique. La technique utilisée : tracé avec une pointe, perçage de petits trous puis égalisation avec une petite meule sur la mini-perceuse. Des petits anneaux faits avec des tubes sont collés sur l'étoile, ainsi que des petits morceaux de plastique étiré. Pour simplifier, je n'ai détaillé qu'un côté de l'étoile. Après de multiples réflexions sur la meilleure forme de moule possible, je modifie mes pièces originales pour les remouler. Au mois de mai 2000, je colle donc l'étoile réduite de moitié en épaisseur sur le demi-cône, puis je moule ce demi-ensemble.