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INTRODUCTION
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REALISATION, Antennes, Sphère
3
Interrogations, Moulage, Tirages
4
SUEURS FROIDES, Pièces colonne
5
Supports, Modules, Tirages
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Thermoformage, Photodécoupe
7
Bloc moteur, Délais + courts
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Equipage, Sphère, Pod
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MONTAGE, Coup de main, Baie
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Cockpit, Syst électrique, Support, DECORATION, ASSEMBLAGE
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CONCLUSION, SOURCES, MATERIAUX

LA REALISATION COMMENCE
Le 15 août 1998, je commence la construction du pod, élément simple dans un premier temps, en attendant d’obtenir les plans au 1/100 du Discovery. Les cotes du pod sont données dans le livre de Piers Bizony (2,13 m de diamètre, ce qui nous donne 2,20 m de haut), et deux dessins magnifiques sont une bonne source de renseignements. Le pod au 1/100 mesure donc 22 mm de haut, ce qui le rend moins simple à réaliser qu’il n’y paraît ! La vue arrière, manquante sur les documents en ma possession, est directement photographiée sur la télévision.

Encore un problème de cote ! D’après les photos de la baie des pods et celle de Frank Poole montant dans un pod à la suite de David Bowman, la cote que j’ai est bonne. Mais d’après les photos du pod sortant de la sphère de commande, cette cote est trop petite ! Le pod serait censé mesurer 2,70 m de haut. Si je fais le calcul par rapport à la cote de 2,20 m (pour garder les proportions), le Discovery ne mesurerait plus que 134 m !

Finalement, je suppose que la version maquette de 1968 n’a pas été bien mise à l’échelle par rapport à la version grandeur nature, certains documents faisant état d’une cote de 2,70 m (9 pieds) et d’autres de 2,20 m. Je décide donc de garder ma cote de 2,20 m. Même si le pod sera un peu petit par rapport à la sphère de commande, il sera bien proportionné par rapport au petit astronaute qui sera dedans...

L’original du pod est donc réalisé avec une boule de hêtre rouge, les cônes extérieurs étant en plastique. Des morceaux de carte plastique, de plastique étiré et des demi-perles complètent la forme de base.

Le pod est moulé en silicone, puis quelques essais de tirage sont effectués. Pour éviter d’utiliser de la résine, j’essaie de couler du styrène dissous dans du trichlore, mais le résultat n’est pas à la hauteur, le styrène se rétractant en séchant. La version finale est donc tirée en résine polyuréthanne. Celle que j’utilise n’a pas l’inconvénient des résines classiques, à savoir l’odeur. Elle est complètement inodore (d’où la possibilité de l’utiliser en intérieur, ce qui résout également les problèmes de température et d’humidité), chargée de couleur blanche, très liquide et de démoulage rapide. Son seul inconvénient, la durée d’utilisation (environ 5 minutes). Il faut donc n’utiliser que de petites quantités. Ses références : résine G20 de marque Sika, référence 50606 chez Rougier et Plé.

En septembre 1998, je récupère les cinq planches du plan au 1/100 à l’occasion d’une visite chez Jean-Marc Deschamps, ainsi qu’un modèle de Lunar Models non monté. Désillusion : les plans sont faux ! Dans l’échelle (1/96 d’après mes calculs) et dans la forme. Le dessin de Simon Atkinson est beaucoup plus fidèle au modèle du film, c’est donc lui qui me servira de base pour la construction. J’utiliserai quand même les plans au 1/96 pour quelques pièces. En fait, les plans correspondent au Discovery de 2010, avec toutes les différences que cela comporte...

AU TOUR DU VAISSEAU
Les antennes
Après le pod qui n’était qu’un entraînement, la véritable construction peut être lancée. Je commence par les antennes, petites pièces embêtantes à fabriquer, mais néanmoins essentielles à la réussite de la ligne du vaisseau. La difficulté réside dans les nombreux raidisseurs internes et externes, tous en relief ! J’essaie de graver des stries dans du Playpat, sorte de pâte à modeler séchant à l’air, de tirer la pièce en plastiline, de la mouler en silicone puis de la retirer en styrène. Mais le résultat n’est vraiment pas terrible, la grande antenne est trop galbée et les stries ne sont pas assez profondes. Résultat, je cannibalise l’antenne du Millenium Falcon d’AMT en gravant des stries. Plusieurs essais de tirage sont effectués directement sur cette pièce, avec des résultats tous aussi mauvais les uns que les autres. J’essaie même d’utiliser du plastique magique, mais ce matériau ne se prête pas du tout au ponçage.

Finalement, je recommence à zéro en faisant les antennes originales en positif. Je colle des petits morceaux de plastique étiré sur l’antenne du Millenium Falcon pour la grande antenne, et sur une antenne du Slave 1 pour la petite. Les raidisseurs droits sont collés avant de graver la forme du raidisseur circulaire puis de le coller en plastique étiré.

La sphère de commande
Une possibilité aurait été d’utiliser une boule en PMMA ou Plexiglas de diamètre 200 mm. Mais cette cote ne correspond pas tout à fait à celle désirée, et ne trouvant pas de sphère adéquate je dois me résoudre à la faire tourner en frêne par un artisan ébéniste, gorges comprises. Ceci fait, je mastique quelques défauts avec de la pâte à bois, je ponce l’ensemble puis passe une couche de peinture blanche en bombe. Et c’est alors que des fissures apparaissent un peu partout ! Choc thermique, mauvaise réaction à la peinture ? Quoi qu’il en soit, je remastique les fissures au mastic à maquette, je ponce le tout sur un tour fabriqué maison puis je passe une couche de peinture à bois microporeuse.

Janvier 1999, problème de cote des gorges. Celles que j’avais données à l’artisan devaient être fausses, les proportions ne semblent pas bonnes. Je les retaille donc aux ciseaux à bois et je diminue la profondeur de la gorge centrale en collant une bande de plastique. Le reste du travail n’est qu’une simple routine, il s’agit de découpes et de collage de petites plaques en relief. Le seul problème concerne les emplacements, des documents photos étant contradictoires (sûrement à cause des 2 maquettes à échelles différentes construites pour le film) et il n’y a aucun document sur le côté gauche, à part une scène très courte du film et une toute petite photo trouvée sur internet. En conclusion, je me base sur des photos tirées du film pour le côté droit et sur le film lui-même pour le côté gauche.

Autre point obscur, le cockpit. Les documents ne sont pas clairs sur la forme exacte, je réalise donc un avant plongeant en me basant sur une photo de la « petite » maquette de 15 pieds construite pour le film, le reste étant découpé d’après diverses photos.

Pas de problèmes particuliers pour les plaques en relief et les découpes à divers endroits de la sphère. J’ajoute pleins de petits renfoncements, surtout vers les portes des baies, suivant les images du film. Les stries entourant la porte du sas de décompression sont plus problématiques à réaliser. J’essaie de les graver directement sur le bois, le résultat est loupé. Je roule alors un bouchon de dentifrice dans du Plastibo, le résultat est aléatoire. Finalement, je colle des petits morceaux de plastique étiré, je les ponce pour obtenir l’angle désiré, puis je regrave les stries. La porte en elle-même est réalisée en aluminium très fin, le panneau de commande est en carte plastique et en papier.

Les emplacements des 3 portes des baies me posent également des problèmes lors de la découpe. Une mèche à bois extensible dévie suivant la consistance du bois, je dois donc percer de multiples petits trous et enlever ce qui reste aux ciseaux à bois, ce qui donne des cercles pas terribles. J’agrandis donc les trous au diamètre extérieur pour encastrer des tubes chanfreinés au tour et striés avec une tête de vis chauffée.


Les portes des baies sont réalisées avec des morceaux de couvercle de poubelle au bon galbe. Leur gravure, différente suivant les portes, se fait sans difficultés.

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